Harmonie
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BRINK: Sven Hironson, janissaire.

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BRINK: Sven Hironson, janissaire. Empty BRINK: Sven Hironson, janissaire.

Message  iron Mer 9 Juin - 23:09

Salut à tous. Smile

J'inaugure cette section avec ma fiction née pour jvc, et que je place ici. :p

Pour vous remettre dans le contexte, on est dans l'univers de BRINK, un jeu qui sort en septembre 2010 sur 360, ps3 et pc. Pour tout savoir dessus, c'est ici que ça se passe: http://www.jeuxvideo.com/jeux/playstation-3-ps3/00031752-brink.htm

Voilà, bonne lecture. Cool
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Message  iron Mer 9 Juin - 23:09

- Acte I: 31/11/2035. Arche, camp militaire des Janissaires. -

Il est 6h du matin. Un premier rayon de soleil vient à peine de traverser ma cellule, que je saute déjà de mon lit. L'habitude, oui, l'habitude de devancer le réveil par l'instructeur-chef à coups de trique. Mieux vaut être prêt quand ce dernier entre dans la pièce. J'enfile ma tenue de soldat 3e classe. Alors que je lace mes bottes miteuses, l'instructeur-chef adjoint Mac Even fait irruption dans la pièce, et nous hurle, à moi et à mes camarades, de nous mettre en rang dans la cour. "Hironson, bougez-vous!" ajouta-t-il.

Je ne me suis pas présenté. Je suis Sven Hironson, 23 ans. Mes cheveux sont coupés trop courts pour apparaître blonds, comme ceux de mes ancêtres. Ils étaient suédois, il me semble. Mais ça n'a plus d'importance. Enfant, mes yeux étaient d'un bleu éclatant. Depuis, ils ont vu tant de choses insupportables qu'ils ont sûrement viré au gris, au gris terne. Je ne suis pas grand, pas costaud. Mon corps a beau être jeune, il est brisé par les épreuves qu'il a subi, l'entrainement, année après année, les coups et les brûlures. En fait ma vie peut se résumer ainsi:
-né le --/--/2012.
-appartient à la faction Janissaire du service de Sécurité de l'Arche depuis 7 ans.

Peut être ne savez-vous pas ce qu'est un janissaire. Il y a longtemps, dans un pays nommé Turquie, un Empire manquait d'hommes pour son armée. Alors l'empereur fit enlever les enfants des villages pillés par les siens, et les plaça dans une école spécialement faite pour eux. On leur apprit à se battre pour l'homme qui avaient fait mourir leurs parents, et à haïr les leurs. Et vous savez quoi? L'empereur réussit. Il en fit ses plus fidèles serviteurs, dévoués aux Turcs, la meilleure force du moment, crainte de tous, balayant tout sans pitié aucune.

Eh bien, des années plus tard, il fut décidé par le Conseil de Sécurité de l'Arche de créer une section similaire, entièrement constituée d'enfants orphelins dont les parents étaient morts face à la Sécurité. Et je suis l'un des derniers soldats formé par cette faction. Seulement nous, nous sommes des soldats 3e classe, sans espoir d'évolution de grade, ni même espoir de survie. Nous sommes ceux que l'on sacrifie, nous somme la chair à canon. C'est tout juste si on m'enterrera après ma mort. Telle est la vie de Sven Hironson, janissaire en l'an 2035.

Dans la cour, il fait froid. Je regarde le sol. Je sais ce que Mac Even a à nous dire. Notre formation s'achève. Demain nous serons jetés sur le champ de bataille. Demain...

On nous fait marcher au pas, jusqu'à l'armurerie. Nous n'avons pas tous le droit à la même arme, ni à la même tenue. Je récupère une armure légère, avec un impact de dragunov sur l'épaule droite. Pratique pour faire le mort. Mais l'idée de la fin de l'ex-propriétaire de ce matériel me donne des nausées. Quant à mon arme, il s'agit d'un vieil AK, datant de plus de vingt ans. "Tu as de la chance, cette arme marche... encore.", fit l'armurier. Je l'ignore.

La journée passe. Nous faisons quelques manoeuvres sans utiliser nos armes. On manque de munitions, parait-il. Puis on nous fait directement dans nos cellules. Max, un de mes co-détenus, me donne une petite tape dans le dos. "Tout ira bien, frère", me dit-il. Je ne suis pas son frère. Cependant, il a de l'affection pour moi. C'est un des rares d'entre nous à se souvenir de sa famille. Il a une tendance à tout positiver qui me plaît. Je ne sais pas faire cela. A vrai dire, un janissaire n'a plus de sentiment. Lui, si.

Je m'allonge sur ma paillasse, sur le dos, les bras derrière la tête. Max et les autres jouent aux cartes, en attendant le couvre-feu. Il fait nuit. Je ferme mes yeux. A travers la brume, je vois trois silhouettes, mais je ne sais pas qui elles sont. Elles me parlent, mais je ne comprends pas ce qu'elle disent. A la fin, elles finissent par chantonner: "ça ira mieux demain..."


...ça ira mieux demain. Oui, c'est toujours le même rêve.

je m'appelle Sven Hironson, et ceci est le récit de mes deux dernières semaines de vie. Et je ne pouvais me douter de la façon dont tout cela se terminerait...


Fin de la première partie.
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Message  iron Mer 9 Juin - 23:10

-Acte 2: 01/12/2035, Périphérie Sud-Est de l'Arche.-

Je cours. Sans me poser de question. Droit devant, sans arrêt. Deux heures déjà que je suis sur le champ de bataille. Deux heures durant lesquelles chaque minute aurait pu être fatale. Il me faut allier prudence et vivacité d'esprit. Et c'est plutôt dur pour un homme qui n'a plus réfléchi par lui-même depuis des années, qui a appris à se taire et à obéir sans sourciller. Je poursuis ma course, traversant la zone d'affrontement, une rue d'un bidon-ville rebelle. Les rebelles sont protégés au fond de la rue, une impasse, alors que le gros de nos troupes sont restés en sécurité, près des chars. L'Etat-major a eu la bonne idée d'envoyer les janissaires en éclaireurs. Voilà ce qui me pousse à traverser la moitié du terrain séparant nos troupes des ennemis d'une seule traite, sans prendre le temps de respirer. La sueur et la poussière soulevée par les tirs ennemis autour de moi me piquent les yeux. J'aperçois mon unité. Les hommes se sont mis à couvert derrière un débris en métal, copieusement arrosé par les rebelles. Je me jette derrière la protection. Je suis hors d'haleine. Reprendre mon souffle est un exercice trop savant pour être réalisé correctement. Pour un baptême, c'est un sacré baptême.

Max me secoue l'épaule, et me hurle quelque chose. Avec le vacarme de nos canons légers de soutien, qui pilonnent les positions ennemies, je n'entends rien de ce qu'il me dit. Il me montre quelque chose. Je distingue vaguement une forme. C'est peut être une maison. En tout cas, un partie semble écroulée. D'un des bâtiments voisins, un homme fait feu sur nous. Max et moi nous remettons à couvert. j'ai vraiment besoin de reprendre mon souffle. Pourtant, nous repartons déjà. Un à un, les nôtres repartent vers l'ennemi. Max me fait un clin d'oeil, et s'élance à son tour par dessus la barricade. Je soupire, récupère mon arme et repars dans la folle course.

Nous continuons ce petit jeu pendant environ deux heures. Par deux fois, j'ai dû utiliser mon arme... et tuer des hommes. La première fois, je l'ai pris par revers. J'ai vidé mon chargeur dans son dos. Il n'a pas dit un mot, s'est juste effondré. C'est moche, mais c'est comme ça. Je suis tombé nez à nez avec le deuxième au détour d'un couloir, dans un petit immeuble. J'ai appuyé le premier sur la gâchette. Une simple histoire de réflexes. De la chance, en quelques sortes. La prochaine fois, ce sera peut être mon tour.

Enfin, nous nous tenons devant la maison à demie-effondrée, le dernier bastion des rebelles dans le quartier. Un entrepôt d'armes, à ce qu'il paraît. C'est non sans mal qu'on en est arrivé là: notre unité de 24 hommes n'en compte plus que 15. Max et moi avons été épargné jusque là. Cette pensée ne me rend pas particulièrement heureux, ni malheureux. A vrai dire, si je devais y passer aujourd'hui, ça me serait particulièrement égal. je n'ai rien à attendre de la vie, mon avenir est clair depuis le début: me battre et mourir. Simplement. Cela peut sembler terrifiant, mais la dignité humaine finit toujours par se plier face à la violence et la force brute. je n'ai pas fait exception à la règle.

Max qui sert d'intermédiaire-radio avec le commandement, prend les ordres. Ceux-ci sont clairs: sécuriser la zone. Jolie formule. En gros, on tire jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus se relever. Il reste une huitaine de rebelles à l'étage. Nous commençons à monter par l'escalier. La bâtisse n'a qu'un étage, ils sont fait comme des rats. Toutefois, ils sont décidés à ne pas partir seuls. Un des nôtres est abattu, d'une balle dans la tête. Je le reconnais. C'est un de mes co-détenus. Le plus jeune de notre cellule. Tour à tour, deux rebelles sont tués. Les tirs fusent de chaque côté. Mon AK à la main, je reste caché derrière un pilier assez large pour abriter la totalité de mon corps. Il ne me reste qu'un chargeur. J'ai utilisé mes balles avec parcimonie depuis le début de l'intervention, et pourtant, je suis presque à court. Ne nous en a-t-on pas suffisamment donné? D'un côté, je comprends l'état-major: à quoi bon donner des munitions à des parias, des fils d'ennemis, ceux dont la mort ne pèsera à personne?

j'étais ainsi plongé dans mes pensées quand l'animation autour de moi me fit revenir à la réalité. Max et deux autres des nôtres prennent l'offensive et attaquent de front. Je les suis du regard, toujours à l'abri. Max saute sur un bureau, l'enjambe d'un coup, abat à bout portant un rebelle, puis en fusille un autre sans que celui-ci n'ait le temps de réagir. Max lâche son arme, sort son couteau, plaque au sol un troisième adversaire. Il le poignarde. Tout semble alors se dérouler au ralenti: Max lacère le corps de sa victime avec son arme. Un rebelle que je n'ai pas vu jusque-là sort de nul part et pointe un fusil dans le dos de Max, inconscient du danger qui le menace. je braque mon AK en direction du rebelle. Une détonation résonne dans la pièce, puis une autre. Max s'effondre en criant. J'appuie sur la gâchette de mon arme de toutes mes forces. Le rebelle semble propulsé contre le mur du fond de la pièce sous l'impact de mes balles. Je me précipite vers Max. Il est inerte.

Le combat reprend de plus bel autour de moi, je m'en fiche. Max est blême. Je prends son pouls, l'allonge sur le dos. Un filet du fameux liquide pourpre s'échappe d'entre ses lèvres. Ses yeux ne voient que du vague. Il finit par poser son regard sur moi. "Je suis désolé, fis-je. Au lei de t'aider, je me suis caché comme un lâche. Comme si ma vie valait mieux plus que la tienne, moi qui n'ait rien à perdre." Son éternel sourire s'agrandit. "C'est là.. que tu te... trompes", dit-il en grimaçant. Chaque mot semble être un effort surhumain pour lui. "Il te... reste une... dernière... chose." Je le regarde, ébahi. Que dit-il? Il hallucine, c'est sûr. "Aide moi", fait il. Je l'assois à même le sol. Il met la main à la poche. "Tiens, prends." Ile me tend une sorte de photo poussiéreuse. Je la prends sans le quitter du regard. "Ta mère.. m'avait demandé.. de faire... attention... à toi." "Ma mère?" fais je. "Oui, ajoute-t-il dans un râle. Je lui... dirai... que tu vas... bien." Il sourit. Sa tête retombe sur ses épaules. Evanoui. Sa blessure saigne. Je jette un coup d'oeil: fracture de la colonne vertébrale, hémorragie interne. Vraisemblablement des risques de complication. Rien de rassurant, en somme.

Le combat a cessé autour de nous. Les rebelles sont morts. Je regarde l'homme que j'ai moi-même tué. M'en veut-il, de là où il est?
Max est pris en charge par le service de secours. On contacte le commandement, on compte les armes trouvées. Je laisse aux autres ma part de boulot. Je suis harassé par la fatigue. Ca y est, c'est fini. Je m'assois sur un rebord de fenêtre donnant sur la rue principale. Je visualise notre avancée de l'après midi. Maintenant, ça semble si facile...

Pour la première fois, je pose les yeux sur la photo de Max. C'est un vieux morceau de papier écorné et jauni par le temps. Trois personnes sont représentées. Deux femmes, et un homme. Ces gens-là mes sont familiers. Ils me disent quelque chose. Serait-ce ma... famille? Qui sait. Il faudra que je demande à Max, lorsqu'il sortira de l'hôpital. S'il en sort. Voilà un mystère à élucider, un but pour ma pauvre vie. Enfin...

Soudain, je revois mon vieux rêve. Les trois silhouettes qui chantonnent. Y aurait-il un rapport? Ce serait eux?


...ça ira mieux demain....

Demain. Ce mot a enfin un sens, pour moi.




Ce que je ne pouvais pas prévoir, c'est que cette photo allait être l'élément déclencheur de ce qui provoquera ma fin.


-Fin de la partie 2.-
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Message  iron Mer 9 Juin - 23:11

-ACTE 3-

/!\ Acte dédié à Frack, qui pense savoir qui je suis et qui attend sûrement ce qui suit. J'espère ne pas te décevoir. Wink

Prologue: 08/12/2035

Où suis-je? Ahhh... Ma tête... Elle me fait un mal de chien... Mais.. Cet homme... Oui, j'en suis sûr, je le reconnais... C'est lui qui m'a... assommé. Enfin, mis dans cet état. Non.... Je le connais... d'avant. Ou d'ailleurs. C'est autre chose... qui... ahhh! Bon sang, ma tête!...

"Calme-toi, me dit l'homme, une cigarette dans une main, un UZI dans l'autre. Mieux vaut rester discret."
"Où suis-je? Qui êtes-vous? Hein? T'es qui, toi?"
"Ta gueule, je te dis!"
Il tire sur sa cigarette, souffle la fumée au dessus de lui, avachi sur sa chaise.
"Reprends toi, un coup de clef à molette n'a quand même pas pu te faire perdre la mémoire. Tu dois bien pouvoir te rappeler de ce qui s'est passé. L'air de rien, tu me dois la vie."
Il sort un briquet et commence à jouer avec.

Je regarde autour de moi. C'est une sorte de salle de documentation. Aucune lumière n'est allumée dans la pièce, mais une lampe dans un couloir voisin éclaire un minimum l'homme en face de moi. Lui est sur une chaise, moi à même le sol. Visiblement, il n'appartient ni à l'Arche, ni à la Sécurité. C'est donc... un rebelle. Est-il sur ma photo? Non. L'homme de la photo est jeune, blond. Celui en face de moi a les cheveux grisonnants, une barbe mal rasée, un peu de ventre. Chez nous, on appelle ça un vétéran.
"C'est quoi ton nom? lui demande-je.
"Même ça, t'as oublié?" Il rit. Enfin, avec lui, ça ressemble pas vraiment à un rire, mais plus à un grognement. De marcassin. Oui, un grognement de marcassin. "Moi, c'est Nazneen. Fais un effort, on va pas y passer la journée."

Nazneen. Drôle de nom. Il jette son mégot, tire une nouvelle cigarette de sa poche et l'allume. Je me lève, fais le tour de la pièce. Je finis par heurter quelque chose de dur par terre. Je me baisse et ramasse l'objet. C'est... une clef à molette. Il y a un peu de sang séché sur le manche. Nazneen se remet à rire.

Mais... Oui... Je me souviens... Ca a commencé il y a une semaine...


To be continued.
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Message  iron Mer 9 Juin - 23:11

-ACTE 3-

Partie 1/2.

Rappel: "Mais... Oui... Je me souviens... Ca a commencé IL Y A UNE SEMAINE..." Wink


Max est mort. C'est bête. Non pas que je le regrette particulièrement (il était jovial malgré nos vies plus que pénibles); c'était ma seule piste pour retrouver... Pour retrouver qui, d'ailleurs? A ce moment-là, je n'en avais pas la moindre idée. C'était peut être ma famille. Peut être des amis. Peut être simplement trois personnes à liquider. Bref, dans tout les cas, je n'avais plus qu'un bout de papier, et rien de plus.

Mais reprenons dans l'ordre. La première chose dont je me souviens, c'est donc la mort de Max. Les médecins ont dit qu'il était hors de danger. On l'a envoyé, lui et d'autres gars dans le même état, à l'hôpital périphérique de la 5e Compagnie, stationnée au Sud de l'Arche. Il est entassé au milieu d'hommes agonisants ou mutilés, dans un fourgon faisant office d'ambulance. D'un coup, il a un sursaut, se relève et me fixe droit dans les yeux. On aurait dit qu'il sentait la mort venir à lui. Il hoche la tête tout en me regardant, puis s'écroule. Un garde ferme le fourgon, le conducteur démarre. C'est un vieux modèle. Année 2010, au mieux. La colonne de la Sécurité est de l'autre côté de la rue, le fourgon n'a que 500 mètres à faire... Qui l'eut crû? Une attaque en pleine zone sécurisée? Et pourtant. Toute la scène se déroule sous nos yeux. Une première rafale de balles atteint le véhicule. Le chauffeur est vraisemblablement touché, car la camionnette fait une embardée et s'immobilise dans un mur de briques nues. On repère le tireur: il est sur le toit d'un immeuble de la rue. Comment a-t-il pu échapper à nos fouilles? Nous sommes impuissants. Sans fusil de sniper, impossible de l'atteindre depuis notre position. Ma division s'élance en courant vers l'immeuble dans lequel le rebelle est réfugié. De l'autre côté de la rue, des hommes ont également réagi. Moi, je reste planté là, à attendre l'inéluctable. L'homme sur le toit ne se soucie guère de la pagaille qui règne autour de lui. Il saisit ce que j'apparente à un module lance-missiles portatif. Je ne connais pas ce modèle. Il vise. Le temps semble suspendu. Encore. C'est déjà la deuxième fois de la journée. Tout à l'heure, ça a plutôt mal tourné.

L'arme fait feu. Coup sur coup, trois obus décollent du toit. Un seul aurait suffi. Le fourgon explose, tel une supernova. Je soupire... Max. J'espère qu'il n'a pas souffert.
Et sans un mot de plus, ni même un simple regard, je retourne dans le bâtiment finir l'inspection règlementaire.

Et c'est comme ça que je me suis retrouvé au point de départ, pour ainsi dire. Dans une situation que j'ai trop connu. Celle où la vie est sans but, celle où la vie ne change pas. Que faire, à présent? Où aller? Je ne peux pas supporter de nouveau tout cela. C'est étrange. Je suis un janissaire, non? J'ai été formé pour ne rien éprouver. Mais voilà qu'une photo apparait, et ce sont des années de souffrance qui s'écroulent.

Ce n'est que 5 jours plus tard que tout s'est accéléré. Entre temps, rien de spécial. Entrainements, patrouilles dans des quartiers rebelles... Aucun affrontement. Jusqu'à ce jour, le 6 décembre 2035. Mac Even nous fait mettre en rangs dans la cour, comme d'habitude. Notre nombre a bien diminué depuis notre première sortie. Il ne reste qu'un cinquième des janissaires de la promotion 2035. Mac Even est agité. Il nous crie que nous avons de la chance, que d'ici peu nous aurons fait nos preuves pour pouvoir intégrer l'armée régulière. L'armée? Je lève les yeux au ciel. Un dixième de la promotion y accèdera. Le reste sera mort avant. Et encore, une fois au sein d'une division, ce ne sera que pour mourir, un jour ou l'autre. Tout se répète...

Ce coup-ci, Mac Even est de la partie. Il nous supervise. Pas question de prendre un quelconque risque, bien entendu. Il s'agit juste de prendre un malin plaisir à nous voir tomber les uns après les autres. Comme des mouches. Notre équipe est constituée de deux jeeps de transports; je me situe dans l'une d'elles. Nous ouvrons la marche à deux autres véhicules: à l'arrière, un warthog, sorte de 4x4 sur lequel est placée une mitrailleuse moyenne portée; et au milieu, un véhicule de soutien logistique, avec radar, premiers secours et poste de commandement. Notre instructeur s'y trouve.

Nous convoyons depuis une demie-heure sans problème particulier, quand le radar embarqué signale des coups de feu à 5 ou 6 km de notre position. On arrive presque à discerner le bruit des balles. Mac Even ordonne de se rendre sur les lieux. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons, un drôle de sentiment s'empare de moi. Comme si... comme si quelque chose d'irrémédiable allait se produire.

Bah. Ca ira mieux demain.

Et je continuai d'avancer, droit sur mon destin...


To be continued.
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Message  iron Mer 9 Juin - 23:12

-ACTE 3-

Partie 2/2.

Lorsque nous arrivons dans la zone d'affrontement, nous nous trouvons dans une plaine? Au centre, des nôtres, assiégés. Ils sont positionnés tout autour d'un bâtiment en forme de carré. Au fond, les rebelles. Ils se rapprochent de l'abri de la Sécurité. Les corps, les carcasses des machines ainsi que les feux dispersés dans la plaine indiquent que le combat a commencé il y a un moment, et qu'il a été intense. Nous devons intervenir. On nous remet des casques équipés de transmetteurs radio. J'enfile le mien. Tout d'abord, j'ai du mal à respirer, puis je finis par m'y habituer. Après avoir réglé l'étanchéité et le système de filtration, j'attrape mon arme et saute à terre. J' fais un rapide point de la situation. L'accès au bâtiment ne sera pas compliqué, les rebelles nous en séparant étant peu nombreux. Le gros de leur troupe est massée de l'autre côté de la plaine, il faut rejoindre les assiégés avant eux. Ma radio grésille. J'entends une voix, celle de Max Even. Les consignes sont simples: "En avant." Je m'élance au milieu des autres. Le wartog est devant nous. La mitrailleuse nettoie toute résistance à notre avancée.

Déjà, nous nous trouvons auprès des assiégés. Ceux-ci semblent soulagés. De nouveau, mon oreillette grésille. Cette fois-ci, on nous ordonne d'avancer vers les rebelles. De les repousser, quitte à mourir. Et là, pour la première fois, j'ai désobéi à un ordre. Pourquoi mourir? Alors que j'ai encore une chose à faire? Ca ne m'intéresse pas. Ca ne m'intéresse plus. Mais je ne vais pas rester sans rien faire pour autant. Du premier étage, il y a un bon point de vue sur les environs. J'aiderai les miens d'ici.

Tout devient flou. Le temps passe. La journée avance. Et c'est toujours le même geste. Je tire. Je blesse. Je recharge. Je tire. Je tue... Combien de vies ais-je pris? Qui ais-je tué? Etait-il jeune ou vieux, brun ou blond? Jamais je ne le saurais...

Ca ne peut pas duré. Je sens venir en moi le temps des changements.

Enfin, le dernier souvenir que j'ai. la journée est finie. Les combats on été rudes., mais les rebelles ont finalement été repoussés. Je suis écroulé de fatigue. Avachi contre un mur, je somnole, quand quelque chose me réveille: c'est ma radio. Je jure, et fais le geste pour la débrancher, quand la voix sèche de Mac Even m'interpelle directement: "Hironson. Dans le hall. Tout de suite." Le ton me fait comprendre qu'il vaut mieux obéir. Je descends et rejoins le hall d'entrée du bâtiment qui nous a servi de fort toute la journée. Une dizaine de prisonniers y est ligotée. Avec eux, Mac Even et deux gardes. Je m'avance et attends que ceux-là s'aperçoivent de ma présence.L'instructeur se tourne et fait: "Hironson? C'est vous? Enlevez ce casque." Je m'exécute. Aussitôt son poing percute mon visage. Je m'écroule, sonné. Je n'entend pas ce qu'il dit, encore sous le choc. Pourtant, il hurle. Il est question d'obéissances aux ordres donnés, de respect de la hiérarchie, de loyauté envers me camarades morts au combat et surtout de son avancement compromis par cette infamie. Je me masse la mâchoire. C'est ce lâche, qui me dit ça?

Je suis du regard les deux gardes qui préfèrent quitter la salle plutôt que de subir eux aussi la colère du chef. C'est le moment. Mac Even, toujours furibond, s'approche de moi. Son pied atterrit dans mon ventre. Aie. Mes côtes. Alors qu'il va me mettre un autre coup, je saisis ma chance en même temps que sa chaussure: au vol. Surpris, il chute. Je me relève et entrevois son arme de service, qui est tombée à un mètre de là. Je l'attrape et le vise. Il ricane. Son arme comporte un cran de sécurité. Je n'ai pas le temps de l'enlever qu'il se jette sur moi, un couteau à la main. Il va me tuer.

C'est là que la deuxième perle du collier nommé destin entre en jeu. Après la photo, l'homme. D'un simple croche-patte, il déséquilibre Mac Even, qui tombe sur le ventre. Le cran de sécurité est retiré. Je lis la peur sur son visage. Il crie. Mais qu'est-ce que tu crains, petit officier? Un soldat est prêt à mourir au combat... A moins que tu n'en sois pas vraiment un. J'appuie sur la gâchette. Le coup part. Un, puis deux. Puis tout le chargeur. Les balles rentrent dans son corps comme dans du beurre. Cela ne sert plus à rien, il s'est éteint dans un râle. Je donne un léger coup à sa tête pour détourner son regard livide de chien perdu de ma personne. Je pose son arme à côté de lui. Vide.

Je me retourne alors vers l'homme qui m'a sauvé. Je m'accroupis devant lui, ignorant la douleur de mes côtes.
"Pourquoi m'avoir aidé? Qui êtes-vous?"
"Tu ne te souviens pas de moi, Sven? Il semble étonné. Ils t'ont vidé le cerveau? On était du même clan. Ton père était un ami..."
Je le regarde sans comprendre. Il ajoute: "Je m'appelle Nazneen."
Je récupère le canif de feu mon instructeur, et détache le rebelle, ainsi que ses camarades. Puis je tire la photo de Max, et la lui montre.
"Je vois, fait-il. Tu ne les connais pas? C'est ta mère, à gauche, ta soeur, et là ton frère."
Ma... famille? Cette nouvelle m'assomme. Nazneen me tire par le bras.
"Viens, il ne faut pas rester ici. Tu vas avoir des problèmes, et nous aussi. Et puis, on a besoin de toi..."
"Comment ça?" Je ne comprends vraiment plus rien à rien.
"Ce serait trop long de t'expliquer. Il faut partir. Mais avant... as-tu vu ma clef à molette? "
Nazneen fait le tour de la pièce, avant de trouver ce qu'il cherche. Fier de lui, il embrasse l'ustensile. Il se tourne vers moi. Ces yeux brillent d'une lueur... particulière.
"Ne t'inquiète pas, tu ne sentiras rien.", dit-il.
"Hein? Qu'est ce que vous voulez dire?"
"Tu ne crois quand même pas pouvoir t'enfuir après ce que tu viens de faire? On va te transporter discrètement. Mais pour ne pas prendre de risques, tu vas y mettre un peu du tien, héhé..."
C'est avec ses mots qu'il s'élance vers moi et abat sa clef sur ma tête. Je le regarde faire, comme paralysé. Je m'écroule. Tout devient noir... Je tombe. Autour de moi, il y a... cette chanson.. on dirait un duo: une voix de femme et celle d'une petite fille...

Ca ira mieux demain...



Me voilà comme éjecté de mes souvenirs. Je me retourne vers Nazneen, tout en me massant le crane. Il allume une énième cigarette.
"Alors petit? Prêt pour quelques explications, et beaucoup d'action?"

Fin de l'Acte 3.
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Message  iron Mer 9 Juin - 23:13

Voilà, c'est tout pour le moment, j'espère que ça vous plait, la suite viendra, bien sûr! =D

N'oubliez pas de laisser vos impressions.

Bonne visite du forum.
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BRINK: Sven Hironson, janissaire. Empty Laches pas l'affaire iron !

Message  TACTACBADABOUM Jeu 10 Juin - 9:15

Surtout, changes rien iron !

C'est so perfect ! Cool
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Message  Jlaflame Jeu 10 Juin - 16:20

J'attends la suite avec impatience :-)
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Message  iron Jeu 10 Juin - 20:55

Avec la Coupe du Monde, ça va peut être prendre du retard. ^^
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Message  Nytok Doom-Bringer Ven 11 Juin - 12:29

Alors la chapeau Smile


ça me change des fic que j'ai l'habitude de lire

Les description sont parfaite Smile

L'orthographe impeccable

continue 🆗

par contre c'est le scenario de Brink ou ton invention ?

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Message  iron Ven 11 Juin - 19:46

C'est complètement mon invention, vu qu'on sait pas grand chose du jeu. D'ailleurs, je trouve ça un poil loin du jeu... :/
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Message  Archange Ven 11 Juin - 20:28

Juste bravo !!

(j'ai honte du texte que j'ai posté maintenant Crying or Very sad )
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Message  Jlaflame Sam 12 Juin - 4:21

N'ai pas honte arch j'ai tout appris à iron :oui:





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